Cet article est la 1ère partie d’une série de 2 articles.
Il est de ces personnes qui t’apaisent quand elles parlent, ça a été le cas avec Celine Alvarez lors de la conférence faite à Nantes le Samedi 26 novembre dernier.
Il est aussi de ces personnes qui arrivent dans notre vie et qui nous font un bien fou, c’est le cas de l’amie avec qui je suis allée à cette conférence.
Jusqu’à encore récemment, Céline Alvarez était pour moi « l’ancienne instit que l’on voit partout et qui se reçoit des skuds de la part de ses nombreux détracteurs ». En gros soit on l’adore, soit on la déteste. Et en général, j’évite de m’intéresser à ce genre de personne. Soit, je m’intéresse évidemment à l’éducation des enfants, j’ai un avis très tranché sur l’école mais je n’étais pas allée plus loin dans ma réflexion.
Cette conférence, après tout, pourquoi pas ? C’est un Samedi, en début d’après-midi, je peux faire garder facilement Choubidou et au pire je « perds » 2 heure de ma vie…
Alors certes, ce qu’elle aimerait modifier a plutôt lieu au niveau de l’Éducation Nationale mais au final, cela peut s’appliquer dès la naissance.
Basées sur les travaux de Maria Montessori et les découvertes de ces dernières années en neurosciences, les idées qu’elle avance coulent vraiment de source pour moi et me renforcent dans mes idées et la façon dont je tente d’élever Choubidou.
Basé sur différentes études scientifiques, il a été démontré que le cerveau humain n’est pas une ardoise vierge à la naissance, tous les réseaux (comme l’empathie, la morale, la capacité d’exécution) sont présents mais en latence.
Comme Maria Montessori à son époque, Céline Alvarez soutient le fait qu’il faut créer un environnent propice et qui soutien l’envie d’apprentissage des enfants.
A condition de respecter certaines lois fondamentales !
1 * L’enfant doit être motivé de façon endogène (motivation qui vient de lui).
Il s’agit de les laisser faire ce qu’ils aiment. C’est comme cela que les zones de la mémoire s’activent correctement. Si l’on oblige l’enfant à apprendre quelque chose qu’il n’aime pas, la zone de la mémoire s’active mal, il apprend donc mal et fini par oublier. A contrario, les enfants à qui on a laissé faire ce qu’ils aimaient deviennent des enfants plus ambitieux, plus précoces dans leur conquête de la vie et des apprentissages.
La motivation exogène du type « si tu fais ça, tu auras ça » ne dure pas car l’enfant aura toujours besoin de cette motivation, de cette « carotte » pour continuer à avancer. De même, il faut aussi faire attention à nos compliments. S’ils sont trop poussés, ils peuvent couper la motivation intérieure… Donc, par exemple « Bravo Choubidou tu arrives à marcher seul mais maintenant que tu maîtrises, j’arrête de te féliciter à ce sujet » est un travail que j’ai à faire sur moi.
Concrètement il faut donc casser les préjugés que l’on a : on ne laisse pas l’enfant faire ce qu’il veut mais ce qu’il aime faire.
2 * L’erreur est humaine !
Pour apprendre, il faut se tromper, l’erreur ne doit plus être sanctionnée négativement sinon l’enfant fini par avoir peur de se tromper.
En psychologie cognitive on parle de mécanisme Bayésien (déduire et évaluer les probabilités d’un évènement à partir d’autres évènements déjà évalués dans le passé).
L’enfant à qui l’on a permis de se tromper sans avoir stigmatisé son erreur pourra ainsi évaluer plus facilement son/ses prochain(s) essai(s).
3 * Besoin d’autonomie
Ce besoin d’autonomie se définit par des compétences exécutives dont on peut tirer 3 principales compétences :
- Mémoire de travail : fixer et atteindre un objectif
- Contrôle inhibiteur : capacité à inhiber les distractions extérieures
- Flexibilité cognitive : capacité à détecter son erreur et revoir sa stratégie
Si ces trois capacités principales sont développées, on agit, on créé… et on s’adapte dans le monde, on matérialise ce que l’on veut être et/ou ce que l’on est.
Grâce à la neuroscience, on sait maintenant que ces compétences peuvent se développer dès la naissance avec un pic vers 2 ans et la période que Céline Alvarez qualifie de « moi tout seul« . Ces compétences maturent grâces aux activités réalisées par l’enfant lui-même. Par exemple, l’enfant veut mettre lui-même sa chaussure : il essaie, rate, contrôle son agacement (avec plus ou moins de réussite) puis essaie de comprendre où a eu lieu son erreur et réessaie. « Aide-moi à faire seul » est ce que son petit-fils a dit un jour à Maria Montessori et qui résume plutôt bien sa méthode.
Je constate ceci avec Choubidou tous les jours, il a eu 17 mois et, malgré le fait qu’il ait été en motricité libre, il est vraiment très demandeur de faire les choses plus ou moins seul ces derniers temps. Alors oui, la chaussette est juste posée sur son pied pour le moment, c’est à nous de l’enfiler, oui il y a quasiment autant d’aliments par terre que dans son estomac… mais je constate aussi que son visage est plus ouvert, plus illuminé quand il tente de faire seul et qu’il retient et apprend plus vite quand c’est lui qui essaie que quand nous faisons pour lui.
Je me suis rendue compte pendant la conférence que, bien naturellement, j’essayais déjà d’appliquer aux mieux ces idées, avec parfois des ratés mais, après tout, n’est-ce pas la 2ème compétence dont nous parlions ? Pour apprendre il faut se tromper.
Cette première partie s’arrête ici. La suite dans un 2ème article.
10 comments
Le mieux est de ne pas en avoir car on ne souffre jamais, on souffre de ne pas en avoir mais vaut mieux
Bonjour,
Je ne suis pas sûre de comprendre ce commentaire ?
Le mieux est de ne pas en avoir car on ne souffre jamais, on souffre de ne pas en avoir mais vaut mieux
Bonjour,
Je ne suis pas sûre de comprendre ce commentaire ?
Coucou,
Très bien résumé ! Les photos sont parlantes.
A bientôt
Donc ce n’est pas si incompréhensible que ça ?
Ronan m’a mis le doute du coup.
Merci de ton passage chez moi, hâte de lire ton résumé 🙂
C’est clair et concis. Efficace donc. Tous les mots me paraissent à la bonne place. 🙂 Un dîner et on débattra à 4.
Coucou,
Très bien résumé ! Les photos sont parlantes.
A bientôt
Donc ce n’est pas si incompréhensible que ça ?
Ronan m’a mis le doute du coup.
Merci de ton passage chez moi, hâte de lire ton résumé 🙂
C’est clair et concis. Efficace donc. Tous les mots me paraissent à la bonne place. 🙂 Un dîner et on débattra à 4.